Exploitants agricoles
(Chiffres du recensement de l’agriculture 2010 pour les plantes à parfum aromatiques et medicinales)
On constate un renforcement de la spécialisation des producteurs dans le lavandin où les 11 % des producteurs qui en cultivent plus de 30 ha représentent près de la moitié de la superficie totale ; le phénomène est encore plus marqué avec les lavandes avec 5 % des producteurs qui disposent de 45 % de la surface.
En ce qui concerne les systèmes de production l’association est prépondérante avec les grandes cultures dans la mesure où 60 % des superficies de lavande(in)s sont cultivées dans des exploitations qui ont plus de 10 % de leur SAU en grandes cultures ; ce n’est pas une surprise, le système associant céréales (et notamment le blé dur) et les lavande(in)s étant très répandus sur les plateaux de Haute Provence ; par contre les systèmes stricts et relativement équilibrés entre les deux type de cultures (entre 1/3 et la moitié de la SAU soit en lavande(in)s soit en SCOP) sont assez rares (45 exploitations pour près de 2000 ha).
Les fourrages sont également en association assez fréquente avec lavande(in)s avec 40 % des producteurs qui en produisent sur plus de 10 % de leur SAU ; ces fourrages sont plutôt destinés à la vente dans la mesure où seuls 6 % des lavandiculteurs sont également éleveurs d’ovins et/ou caprins. Le système traditionnel «troupeau/lavandes » apparaît maintenant réduit à la portion congrue, seule une centaine d’exploitations qui en général ont une faible part de leur SAU en lavande(in)s, ont un troupeau de plus de 100 têtes.
Alors que le chiffre d’affaire de la production de miel de lavande est largement équivalent à celui des productions végétales concernées, l’élevage des abeilles n’est pas non plus très répandu chez les lavandiculteurs, seuls 63 d’entre eux disposent de plus de 20 ruches.
L’association avec d’autres productions spécialisées (Viticulture-Fruits & Légumes-Arboriculture) est assez fréquente en terme d’exploitations (62 % des exploitations en ont plus de 10 % dans leur SAU) mais qui sont en général peu spécialisées en lavande(in)s (12 % de la production totale).
Enfin l’association avec d’autres PPAM est rare (13 % des exploitations lavandicoles en ont plus de 10 %) et dans la plupart des cas, il s’agit vraisemblablement de sauge sclarée (Origine les synthèses de fam juin 2013).