Les distilleries françaises d’huiles essentielles sont majoritairement des Très Petites Entreprises (TPE) peu armées pour répondre aux exigences complexes du règlement européen « REACH ».
Malgré tout, l’ensemble des distilleries françaises, qui produisent une huile essentielle à plus d’une tonne par an, ont relevé le défi et sont aujourd’hui en conformité vis-à-vis de du règlement « REACH » : le CIHEF a ainsi enregistré avec succès ces distilleries conformément au règlement et ce, bien avant la date limite fixée au 31 mai 2018.
C’est l’histoire de ce succès dont le CIHEF a rappelé l’historique et les différentes étapes lors du troisième Comité Interministériel « Réglementation et Plantes à-+ Parfum Aromatiques et Médicinales » le 13 septembre 2018 à Paris. Ce comité, qui réunit 5 ministères (agriculture, santé, environnement, économie, travail) et les professionnels du secteur, est un lieu de concertation et d’échange entre administrations et professionnels initié à l’origine pour répondre aux problématiques posées par REACH à la filière des huiles essentielles françaises.
Ainsi, dès 2008, la filière française des huiles essentielles s’est organisée, avec le soutien de FranceAgriMer et le ministère chargé de l’agriculture, pour accompagner techniquement et financièrement les distilleries françaises. En 2015-2016, des discussions au niveau européen avec notamment la commission européenne et l’Agence Européenne des Produits Chimiques (ECHA), appelées « tables-rondes », ont permis une meilleure prise en compte des spécificités des huiles essentielles. Enfin, le CIHEF représente et assiste les distilleries dans l’ensemble de leurs obligations vis-à-vis de REACH et en particulier, depuis 2015, il accompagne 2 distilleries « leader » sur les dossiers REACH pour les huiles essentielles de lavande et lavandin, productions emblématiques de la Provence.